Voir la vie autrement

Qu'est ce qu'on peut y faire?

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Une des premières erreurs est de croire qu’on ne peut pas changer les choses. Que tout ce qui nous embête au quotidien, ce qui nous dérange ou nous bloque dans notre vie est là de manière immuable, et qu’on serait extérieur à l’affaire.
Nous serions un simple spectateur constatant le problème.
Pire, pour simplifier notre vision des choses, on assigne souvent à ces « points noirs » un responsable attitré. Par facilité.
C’est la faute…

  • du gouvernement
  • de la télé
  • de mon boss
  • de ma mère!
  • de ce con
  • de ma boite
  • des gens
  • des autres
  • du temps
  • des méchants
  • de Marc.

 
« C’est facile de nous faire croire que personne peut rien y faire »
Et pourtant, il faut vraiment isoler dans ce mécanisme le tour de passe-passe qu’essaye de nous jouer notre cerveau.
Les choses ne pourraient pas évoluer ?
Elles ont un unique responsable ?
Nous sommes de simples spectateurs ?
Il s’agit d’excuses. Une simple excuse que nous dresse notre esprit pour éviter de se confronter au problème. Pour nous faciliter la vie.
Il suffit d’en être conscient, de prendre un peu de distance à chaque fois que cela arrive, et d’initier mentalement cette phrase: « C’est trop facile! Quel est le vrai problème ici? ».
Nous avons évidemment un rôle à jouer dans chaque situation qui se dresse devant nous. Nous avons la possibilité de nous attaquer à tout problème qui nous dérange. Donner notre avis, essayer de comprendre, de résoudre, d’améliorer.
Je parle de ce qui vous dérange dans votre vie quotidienne, d’un petit détail récurrent qui vous irrite, d’une situation que nous ne trouvez pas normale, ou même de l’état du monde.
Il faut arrêter de penser que nous sommes impuissants.
Si quelque chose vous irrite : traitez-le.
Si un problème important vous concerne, révelez-vous!

Même si le problème est mondial.

Ok, il sera un peu + rapide de faire du ménage dans votre vie, plutôt que d’éradiquer la faim dans le monde. Mais les 2 situations peuvent évoluer.
Si un point vous touche particulièrement, il ne faut surtout pas l’éviter et le laisser sur son piédestal. Ne pas se dire qu’une autre personne le fera pour vous. Et si Gandhi s’était contenté de blâmer sa mère? Si Stéphane Hessel s’était considéré comme simple spectateur?
Même au niveau mondial, certains individus nous donnent des pistes.
Comme le disait récemment le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz  à propos des inégalités riches/pauvres : « l’inégalité est un choix ». Non, ce qu’il se passe dans le monde n’est ni normal, ni involontaire. Cela signifie donc que nous pouvons faire le choix inverse.
Sur ces inégalités riches/pauvres (qui est loin d’être le problème le + facile à résoudre), l’ONG Oxfam (repris par Rue89) évoquait récemment son point de vue :
« L’accaparement des richesses est permise par des décisions politiques prises sous l’influence de lobbies puissants : dérèglementation financière ; programmes d’austérité ; lois impuissantes face à l’élaboration de monopoles ; baisse des taux d’imposition sur les revenus supérieurs ; lutte insuffisante contre l’évasion fiscale. »
Ces quelques mots révèlent bien les choix entrepris, et les possibilités d’actions qui existent pour changer la donne.
Si des pistes sont là pour un problème de cet ampleur, c’est que tous les problèmes peuvent être abordés. Le quotidien, le local, le mondial. Le tout est de comprendre notre rôle. Qu’est ce qu’on peut y faire?
 

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