Voir la vie autrement

Pour ceux au fond du gouffre.

[Cet article a été lu par 3 308 internautes depuis sa mise en ligne. Merci d'être là.]

« Bizarrement, depuis que je n’ai plus rien à perdre, je ne fais que gagner. » Y.Mabiki.

On a tous ces moments de vide. Une passade, un évènement particulier, un état. On se sent alors au fond du gouffre, affaiblis. Et pourtant avec le recul, c’est une opportunité.
Il n’y a pas de chance à avoir des problèmes, mais il y a une véritable opportunité lorsque l’on vit ce passage. Il  s’agit d’un moment charnière, qui va nous faire voir la vie différemment. Qui va nous faire réagir. Et rebondir.
Évidemment, on ne s’en rend jamais compte sur le moment. Il faudra attendre d’avoir remonté la pente pour pouvoir se le dire. C’est pour cela que j’en parle aujourd’hui. Du haut d’une pente, je te parle à toi, qui est peut être coincé plus bas.
 

On est en bas, et on fait quoi?

En bas, quand on est sur d’être bien au niveau du plancher, toutes les possibilités s’offrent à nous. On a plus qu’à remonter. A ce moment précis – et c’est rare-, on peut concentrer toutes nos actions pour remonter la pente, et panser nos problèmes. On s’en fiche du reste. Toute notre volonté doit se concentrer sur ce point.
Je garde en tête le souvenir de sauter au fond d’une piscine. Il n’y a qu’en arrivant au fond, qu’une simple pichenette du pied nous renvoie à la surface. La résilience est à ce point simple.
 

Résilience : n.f. La résilience désigne la capacité pour un corps, un organisme; une organisation ou un système quelconque à retrouver ses propriétés initiales après une altération.

Je ne vous dis pas ça comme s’il s’agissait d’une légende ou d’un proverbe. C’est une capacité de notre corps, de notre être. Il y a ce mot pour le désigner.
Quand je l’ai appris il y a quelques années, cela m’a marqué. On a cette capacité en nous. Ne nous le cachons pas. On est fait pour se remettre.
Le mot se définit légèrement différemment selon son contexte d’utilisation : biologie, économie, informatique, thermie, etc. La définition dans le contexte de l’armement me semble bizarrement le + adapté à bon nombre de situations. La résilience y définit alors la possibilité de « pouvoir continuer de fonctionner en mode dégradé tout en évoluant dans un milieu hostile« .
 

Et les erreurs ?

« Papa m’a dit que c’est parfois en se perdant qu’on finit enfin par se retrouver » Y.Mabiki.

Enfin, il y a les erreurs à assumer. On est quelques fois au fond du gouffre à cause de cela.
Là encore, le schéma humain est bien fait. Les erreurs ne provoquent pas que des catastrophes. Ce sont des alertes avant tout. Pour se souvenir de ce qui est important. On a tous mis la main au dessus d’un briquet. On l’a fait une fois, et on a appris. Les erreurs sont là pour ça. Elles servent.
Je vous dirai bien que ma vie aujourd’hui ne s’est constituée qu’à travers de chouettes décisions, prises au bon moment, et de manière positives. Mais évidemment cela serait faux. Il y a eu des erreurs. Et avec le recul, ce sont ces leçons qui m’ont le + appris.
Alors si vous êtes en bas, courage. Regardez en l’air. et revenez.
 
 

commentaires sur “Pour ceux au fond du gouffre.”

  1. Bonjour Max,
    Merci pour ce message de prise de conscience; comme toi à un moment de ta vie je pense à ce mot: RESILIENCE car en ce moment je vis la montée des marche pour en sortir de ce fichu gouffre!!! et je panse aussi mon corps qui porte tant de choses ..ce qui m a entrainé au fond du g….
    Merci pour tes articles qui me sont tant importants en ce moment .

    1. Bonjour Véronique. J’ai écrit cet article comme une main tendue. Chacun notre tour, on se positionne tantôt en haut du gouffre, tantôt en bas. Mais ce n’est que temporaire. Je te souhaite le meilleur.

  2. Bonjour,
    Je viens de lire votre article.
    On n’y viens pas par hasard. Je suis au bord du gouffre, donc en bas à ce jour.
    Ce gouffre est lié à mon absence de vie professionnelle qui s’est interrompue au pire moment de la « crise ». Mon entourrage ne comprend pas qu’avec mes diplomes je n’arrive oas a rebondir… Je me suis remise en suestion j’ai cherché, et j’ai cru bénéficier d’un petit rebond lorsque j’ai réussi à entrer en reconversion professionnelle ( bac +3 alors que je duis ingenieur) par le biais d’un concours en juin dernier.
    Mais aujourd’hui je suis à nouveau au plus bas, j’ai stoppé cette reconversion qui ne me convient pas car peu de perspective d’emploi durable notamment ( ce qui avait motivé aussi cette projection). Je ne suis plus en  » joie  » sur rien, cela fait 5 ans que je galère que je ne vis pas ( pas de loisirs pas de vacances pas de dépenses superflues, …). Je suis fatiguée et j’ai honte de cette situation qui perdure alors j’ai tendance à me renfermer encore plus. Le pire est de s’en rendre compte et de se sentir impuissante.
    Les problèmes économiques pointes leur nez aussi puisque mes économies ont fondu depuis 5 ans.
    Désolée pour mon message noir .
    Je crois aussi en la resilience mais parfois ce cheminement est très long.

  3. Merci beaucoup pour vos témoignages et pour cet article! Perso, 1 an de soucis de santé, fin d’ann J’ouvre les yeux après un déménagement et je me rends compte que mon conjoint est un vrai PN! Je fuis en février 2018 et là je recherche un job maintenant que je ne suis plu dans la survie psychologique! 1 an sans travailler, les dettes qui se cumulent mais malgré tout je prends conscience de l’essentier. Être en santé, se stabiliser psychologiquement, retrouver l’estime de soi, sa confiance et son amour propre. Résilience oui….poème du bambou et de la fougère à consulter !!!! Accrochons-nous et remontons à la surface ! On a la ressource, puisez au fond de vous !!!!

  4. vroland,
    ca me touche particulièrement votre message, cette quête du graal qui nous échappe, j’espère que ca va aller , je dois vous dire que financièrement , je ne devrais pas être inquiet mais malgré tout ma vie m’échappe, je ne suis pas heureux, malgré 3 enfants , une relation de 15 ans , j’ai l’impression de n’être qu’une locomotive pour ma famille, bref, échec complet….je n’ai plus même l’envie de corriger mes vilaines fautes d’orthographe, tellement je me suis dévalué dans ma vie,
    juste pour vous dire que je vous comprends,
    bonne soirée,
    jacques

  5. Bonjour je suis également au bord du gouffre, seule pour me dépêtrer de ma situation je n’y arrive plus j’ai besoin d’aide mais la honte m’empêche d’en demander.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *