Témoignages de passionnés

Interview n°6: Astrobal, musicien & producteur

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Cette semaine, je souhaiterai partager avec vous un témoignage de passionné assez spécial : celui d’Astrobal, musicien/compositeur/producteur de la scène française depuis + de 20 ans. Cela fait plusieurs mois que j’avais ce témoignage en tête, mais je ne l’ai finalisé que dernièrement.
Je vous avoue qu’il m’est cher à plusieurs titres.
Le 1er -pour être complètement transparent avec vous-, c’est que derrière ce passionné se cache mon frère. Je connais donc bien son cas 🙂
Mais au delà de ce lien, c’est surtout pour la 2nde raison que je souhaitais l’interviewer : il a construit sa vie autour de sa passion -la musique-, et il ne s’agit vraiment pas du chemin le plus commun. Il est entré en musique il y a 20 ans comme d’autres entrent au couvent : avec rigueur, joie, et sachant que ce choix l’amènerait à délaisser une bonne partie du quotidien « classique » : stabilité, société de consommation, etc.
Avec le recul des années -et le recul des articles écrits ici-, je me rends compte que sa vision de la passion ressemble étrangement à celle que je partage avec vous au quotidien. Si la force de l’engagement se mesure au temps, alors il y a quelque chose de particulier ici. On y va !
 
Max : Peux tu te présenter aux lecteurs en quelques mots? 

Astrobal : « Je suis un mammifère, un père, un Européen, un hétérosexuel, un artiste, un fils… » (cf. Brian Eno)
Je vis aussi à Paris,  comme musicien/compositeur et travaille avec un studio nomade sur lequel j’enregistre et produit des artistes comme Laetitia Sadier, Institut, Nina Savary, Marker Starling… Tout ceci de façon très artisanale et légère.
Je suis également batteur pour Arnaud Fleurent Didier, Holden, Orion Domisse Rigel et d’autres.

Max : Considères tu aujourd’hui la musique comme ta passion?  Qu’est ce qui caractérise cette passion chez toi?

Astrobal : Totalement…  Je suis un passionné de musique devenu musicien. C’est exactement cela.
Mais je ne sais pas ce qui la caractérise.
 

Max : Quand as tu su/compris que ça allait devenir une passion?

Astrobal : Très vite… Nous nagions dans la musique étant enfants et cela m’a immédiatement happé. Tout comme le cinéma ou les livres. J’ai tout de suite compris que TOUT ce qui me faisait vibrer était là dedans… de façon évidente. Ces passions m’ont appris a vivre et a découvrir le monde à ma manière. Un peu en dehors des autres aussi.

Max : As tu l’impression d’avoir une vie ‘standard’ ou au contraire de faire un boulot hors norme? 

Astrobal : J’ai une vie « standard » si je la compare à mes amis, à la femme que j’aime… à mon « cercle ».
Cependant, je vois bien que je vis « à côté » du monde standard, qui me passionne et m’effraie en même temps. J’ai toujours su que je ne serai jamais capable d’avoir une vie classique (même si il n’existe aucune vie « classique »…), ni un train de vie confortable. Vouloir vivre de l’art est toujours une forme de combat… Je ne sais jamais si je m’en sortirai d’une année à l’autre, tout est toujours instable, angoissant et grisant à la fois. Et pourtant je continue.

Max : Il n’y aurait pas eu la musique…tu aurais fait quoi? Tu t’es déjà imaginé faire un autre travail / une autre passion ? 

Astrobal : J’y ai souvent pensé mais ne sais rien faire d’autre. Sinon m’investir pour des causes fortes, partir avec Greenpeace par exemple.

Max : Ta première phrase me fait penser à ce lyrics : » Tu te demandes pourquoi je continue? / Parce que je sais rien faire d’autre ». J’y vois là un des signes de l’engagement : la passion est tellement claire, qu’elle n’a pas laissé trainer le moindre soupçon d’autre vie, ou de plan B.
Quels sont les 3 éléments qui te rendent heureux aujourd’hui? 

Astrobal : Ça c’est très simple: ma fille et ma famille, la femme que j’aime et la musique.

Max : Grâce au Doc de retour vers le futur, tu as la chance de te revoir à 20 ans. 

Tu te donnes quoi comme conseils ?
Astrobal : « Ne doute pas autant de toi Mc Fly! Et fonce! »

Max : Merci!

PS : Plus d’infos sur Astrobal, c’est ici : www.astrobal.com
PS bis : billet non sponsorisé, juste parce que je kiffe.

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